Maniema : l’ONG UWAKI et le PNUD impliquent les populations clés dans la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose

L'ONG UWAKI-Maniema, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé ce week-end une réunion de concertation sur le genre et les droits humains.

Cette rencontre stratégique a réuni les autorités provinciales civiles et militaires, les acteurs institutionnels, les représentants de la société civile, ainsi que les populations clés souvent marginalisées dans les politiques de santé publique.

Ces populations clés comprennent notamment les professionnels du sexe, les utilisateurs de drogues injectables, les personnes transgenres et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. L’objectif principal de cette initiative est de les intégrer activement dans la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose, maladies qui continuent de toucher lourdement les groupes vulnérables.

Pour plusieurs participants issus de ces communautés, cette rencontre marque une avancée significative en matière d’inclusion et de reconnaissance sociale.

« Nous étions une catégorie de personnes rejetée par la société. Mais grâce à UWAKI, aujourd’hui nous sommes considérés. Les autorités nous donnent du poids et du courage pour vivre comme les autres. Nous nous engageons désormais à nous faire dépister pour éviter de contracter le VIH/SIDA », témoigne Déogratias Matala, membre de l’une des communautés concernées.

La réunion a permis aux participants de prendre des engagements concrets : se faire dépister régulièrement, adopter des comportements responsables, et sensibiliser leurs pairs.

« Avant, nous n’étions pas éveillées. Nous vivions sans prendre conscience des risques. Aujourd’hui, grâce à UWAKI, nous avons compris. Nous allons nous protéger et sensibiliser nos semblables pour freiner la propagation du VIH », affirme Judith Matala, vice-présidente d’une association de professionnels du sexe.

Des actions ciblées et un programme d’accompagnement

Selon Maître Didier Ilunga, coordonnateur chargé du genre et des droits humains au sein d’UWAKI, cette activité vise à corriger une longue négligence.

« Ces catégories ont longtemps été oubliées dans la lutte contre le VIH/SIDA. Or, elles regroupent encore des poches de vulnérabilité qu’il faut intégrer dans nos efforts de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge, notamment via le programme JCCM que nous déployons dans la province », explique-t-il.

Cette initiative a été rendue possible grâce au soutien financier du Fonds mondial, partenaire des efforts de lutte contre le VIH/SIDA en République démocratique du Congo.

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